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02 mai 2021

Annonce de parution de l'ouvrage LA FIN DE L'ETAT. Préface & Communiqué de presse

 

LA FIN DE L'ETAT   

est disponible  sur TheBookEdition


En voici la Préface :


Si j’ai écrit ce texte, c’est parce que depuis quarante ans que j’écris, je me sens toujours dans une complète incompréhension, parce que je ressens mon point de vue comme rejeté a priori, non entendu. Non audible ? Je n’en suis pas convaincu. Forcément, sinon je ne reprendrais pas la plume. Mais non écouté, parce que les esprits sont toujours orientés dans une perspective qui semble incontournable et qui de mon point de vue bloque toute réflexion :

- du point de vue positif, la perception de la vie idéale comme absence de contradictions, de travail. Une sorte de pays de cocagne. Je ne crois sûrement pas que le monde soit une vallée de larmes et que nous ayons à gagner une félicité éternelle par les peines que nous endurons ici bas. C’est une vision qui a régné jadis. Mais les esprits sont passés dans l’inverse qui est tout aussi faux : la dictature du plaisir, de la spontanéité, la négation de toute élaboration… ce qu’on appelle liberté, développement du sujet… et qui n’est en fait de mon point de vue que le règne du spontané, du n’importe quoi.

- du point de vue négatif, l’idée que l’ennemi est la violence, la contrainte, dite fascisme, parce que nous avons vécu le syndrome de la Grande Guerre (1914-1945) et que les vainqueurs, l’union des démocraties, a rejeté la faute, la responsabilité de la guerre, en 1914 et plus encore en 1939, sur les régimes autoritaires. Je n’ai jamais voulu encenser le pouvoir autoritaire, loin de là, mais il est historiquement plutôt de l’ordre du passé, et il faut, je crois, aujourd’hui stigmatiser surtout (parce que c’est cela qui nous bloque) le pouvoir insidieux de régimes qui s’appuient sur la corruption interne des humains et font régner le chaos. Tous les États sont coupables au même titre de la catastrophe du XXe siècle, époque dont le paradoxe est qu’elle s’épanouit dans ce bien-être produit par une efflorescence technologique issue en grande partie des nécessités de la guerre (médecine, informatique…). Je dénonce la croyance apparemment incontournable au fait que notre problème politique et social soit lié à l’existence de gens qui recherchent le profit, l’enrichissement (les capitalistes) et de gens qui recherchent le pouvoir (les politiques). Je pense quant à moi que bien des gens de bonne intention font parfois (souvent !) plus de mal que ceux qui ouvertement veulent profiter, dominer. Le profit et la domination ne sont pas des désirs respectables certes, mais les bonnes intentions de l’égalité et du bien-être pour tous, sous l’égide d’une Nature divinisée, elle aussi soi-disant exempte de conflits, aboutissent au même résultat, d’autant plus incontournable qu’il est auréolé de bonne volonté. Ce Welfare State promu depuis les années 1930 et devenu la Démocratie, est un idéal d’autant plus redoutable qu’il s’est inscrit en nous, qui ne sommes plus dominés de l’extérieur mais qui nous soumettons à une servitude volontaire et cherchons subjectivement à nous sentir bien plutôt qu’à nous réaliser.

Le titre de cet ouvrage aurait pu être Mort de l’État ou Mort de l’espèce ? car depuis plus d’un siècle, la survie des États se fonde sur leur action de destruction de l’Humain, destruction physique d’abord, destruction beaucoup plus insidieuse depuis 75 ans à travers une société d’abrutissement qui s’articule sur le luxe, l’hyperconsommation et la négation du Réel. Et inversement la survie de l’espèce dépend de la FIN DE L’ÉTAT qui est cette forme d’organisation de la société esquissée depuis huit cents ans, élaborée depuis le XVIsiècle et triomphante depuis un siècle. 

J’ai développé mon analyse essentiellement dans un ouvrage intitulé D’août 14 à l’âge d’or de l’État (2001) que j’ai résumé et actualisé en 2016 dans un pamphlet L’État. De l’âge d’or au délire. À la relecture, le ton de ce dernier texte ne m’apparaît pas assez serein et j’en veux pour preuve que je l’ai présenté en finale comme un testament. Sa véritable conclusion énonçait une réalité qui s’est révélée de manière particulièrement sensible dans la crise de 2020 : 

« La Terreur que le Pouvoir développe aujourd’hui n’est pas autre chose que la mobilisation générale d’Août 14 élevée au carré. […] Qu’elle soit issue de la violence absurde du Terrorisme politique, ou qu’elle règne comme Terreur alimentaire, Terreur climatique et bientôt bactériologique, la Terreur frappe les populations dans leur vie quotidienne. D’où le repli, l’enfermement, la coupure de tout lien social. » 

On ne pouvait, je crois, mieux caractériser ce qui éclate maintenant au grand jour. J’ai dans le présent texte choisi de positiver car la Fin de l’État est aujourd’hui à la fois un fait – apparent dans le délire politico-médiatico-administratif de la crise et des mesures adoptées – et un but : la survie de l’espèce, pas sa survie physique, mais sa survie en tant qu’espèce véritablement humaine, dépend du fait que nous entérinions la réalité et la nécessité manifeste de la Fin de l’État. Je vais tenter d’expliquer pourquoi, dans l’espoir d’ouvrir une brèche dans la conviction commune.


Communiqué de presse

La Grande guerre de Trente ans du XXe siècle achève la déstructuration de la Société et ouvre l’âge d’or du Pouvoir d’État, qui envahit tous les secteurs de la vie. La crise sanitaire récente est le chant du cygne de cette évolution qui met en avant tous ceux qui veulent que l’État gère tout, de l’économie au climat, du social au sanitaire, sans oublier la sécurité, le commerce, la famille, l’assiette, la boisson, le sexe, et ce qui reste. Et avant tout l’éducation, le formatage des générations futures ! Or, la crise sanitaire nous montre une nouvelle fois, mais de manière aveuglante, que la régulation de la Société par l’État (ce qu’on appelle le gouvernement) a fait plus que son temps. L’État comme forme politique, tant socialiste que libérale ou populiste, est une réalité historique périmée.

Car la régulation sociale omniprésente

est par essence contraire au développement de l’Humain.

La fin de l’État n’est pas écrit d’un point de vue anarchiste, que du contraire : c’est le Pouvoir démocratique absolu aujourd’hui en place qui cultive le désordre social et la guerre civile. Le POUVOIR s’est développé sur la destruction du régulateur traditionnel de la Collectivité : l’AUTORITÉ, liée à la personnalité du Sage et au développement général du Bon Sens des Humains. Les Sages ont été remplacés par une intelligentsia, des intellectuels qui ne pensent pas mais sont au service du Pouvoir. Le Bon Sens a fait place aux consignes et au civisme.  L’Humain au Citoyen. La Collectivité à l’Administration. Ce qui nous menace avant tout, non, non, ce n’est ni la mort physique (qui viendra en son temps pour chacun de nous), ni la dictature par le mensonge ou la contrainte et le contrôle. C’est la disparition du Langage et de la Pensée, le règne de l’Image. La classe médiatico-politique nous mène par la TERREUR économique, politique, écolo-climatique, sanitaire et même cosmologique (c’est tendance ces derniers mois). Tant les tenants de la pensée unique que les complotistes font régner un climat apocalyptique, une PEUR qui a pour seul but de nous priver de notre réalité véritablement HUMAINE, de notre développement, et nous installer dans une servitude volontaire. Paul Valéry disait en 1918 : « Une certaine confusion règne encore, mais encore un peu de temps et tout s'éclaircira ; nous verrons enfin apparaître le miracle d'une société animale, une parfaite et définitive fourmilière. » (1918) Un siècle, et nous y voilà ! Et on ose nous persuader aujourd’hui d’avoir peur que cela ne puisse pas continuer… !!! pour que nous puissions conserver notre pseudo-luxe,  notre oisiveté…

 

La deuxième partie de l’ouvrage (Le nerf de la guerre) montre comment une épidémie transformée en psychose est tombée providentiellement pour donner l’occasion de parer à une crise financière imminente et passer au monde d’après : installer la fin de la Valeur-Travail et la remplacer par la monnaie-jeton d’État. Les États ont imposé l’arrêt de toute activité sociale et se présentent comme la seule « solution » par l’injection de trillons en jetons d’État. Toute l’activité humaine dépendra désormais du management politico-médiatique.

À tous ceux qui croient que si tout va mal, c’est parce qu’on nous pompe notre fric et qu’on est dirigé par des imbéciles et des corrompus, je dis qu’il est peut-être temps urgent de revoir leur vision des choses.

Complotisme ? Vous savez, malgré vu ce que je viens d’écrire, je pense que parmi nos dirigeants, à côté des cyniques et des corrompus, il y a plein de gens honnêtes et même d’idéalistes qui nous mènent sans s’en rendre compte à notre seul bien-être animal, appuyé sur la technologie, … verte bien sûr !

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