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23 août 2021

 POUVOIR et AUTORITÉ


Le thème CENTRAL de La fin de l'État est celui de l'opposition de l'AUTORITÉ et du POUVOIR.

Cela peut sembler d'autant plus paradoxal qu'on a tendance à identifier les deux. Or cette identification tient précisément au fait que ce qui caractérise notre époque moderne est que dans sa croissance absolue, le Pouvoir s'est incorporé l'Autorité, en l'annihilant par la même occasion.

Or ce qui perce particulièrement depuis un siècle c'est l'opposition de deux situations :

Pouvoir et destruction de l'Humain

ou

Autorité et construction de l'Humain

J'ai centré cette évolution sur la Grande Guerre (Août 14) dans la mesure où elle en constitue un pallier très important. Mais elle était déjà en cours depuis des lustres et connaît une croissance exponentielle depuis la fin de la Grande Guerre du XXe siècle (1945). 

Se marque très clairement ce que J.J. Rousseau soulignait il y a près de deux siècles : passé un certain stade de développement du Pouvoir, on ne peut plus dire que celui-ci reflète l'état de la Société dont il émane. Il faut convenir au contraire que le Pouvoir formate la Société  à Son image. C'est ce qui s'est passé à travers l'ÉTAT-PROVIDENCE, la société de consommation, la transformation de l'éducation en fabrique du crétin, etc. Une destruction de l'humain de nature interne donc. La conséquence en est que les humains demandent toujours plus de Pouvoir, celui-ci apparaissant comme leur seul recours dans leur situation désespérée.

Je m'oppose donc non seulement au Pouvoir lui-même, mais en même temps à tous ceux qui critiquent les imperfections voire l'absurdité de l'État, qui en dénoncent les absences (!), son caractère inégalitaire, ses atteintes aux libertés, son mensonge, la propagande, le contrôle universel et par-dessus tout l'usage de la force et de la violence (le fascisme). Car le Pouvoir comme ses prétendus opposants se situent dans la logique du développement du POUVOIR IDÉAL, intégrant l'ÉGALITÉ, etc. Car comme le disait Montesquieu, il y a deux types d'égalité, celle des hommes libres et celle des individus réduits à zéro (0=0).

Je me pose comme un défenseur de LA LIBERTÉ dont le fondement est le développement de l'Humain. Et cette Liberté ne peut passer que par la renaissance d'une Sagesse promue et défendue par une ÉLITE, une  AUTORITÉ, qui pose comme but premier de son action le développement du Bon Sens des Humains et de leur capacité de prendre en mains leur propre Réalité. Ce qui ne peut se faire qu'en s'opposant non aux différentes formes de Pouvoir, mais au Pouvoir lui-même dans sa croissance infinie.

Le déni de la Réalité est une composante fondamentale de l'absolu du Pouvoir, lequel remplace le Réel extérieur à l'Humain par une pseudo-réalité que le Souverain a créée et qui s'exprime dans un ensemble de codes et de réglementations à respecter. Ce qui nous amène à notre situation présente : pour vivre dans la Société, nous devons vivre sans penser, accepter de ne pas penser. Cette nécessité est instaurée non en imposant une façon de penser unique mais en développant l'impossibilité de penser. Notre problème actuel n'est pas qu'on nous enferme dans UNE manière de voir les choses, une information tronquée etc. mais que tout est démultiplié et dilué à l'extrême. On ne nous force pas à penser ceci ou cela, mais il est impossible de penser, car on s'est attaqué à ce qui constitue le fondement de la pensée : le Langage.

Il me semble que le développement de la crise sanitaire, s'il n'a rien apporté de vraiment neuf,  a singulièrement accentué et mis en valeur cette situation fondamentale. Je termine l'ouvrage en disant que c'est maintenant tellement gros que peut-être d'aucuns vont commencer à s'en rendre compte et à rechercher les moyens de développer cette nécessaire Autorité. 

À quoi on peut m'opposer que plus c'est gros, plus ça passe...! Ceci me permet de souligner que évidemment si personne n'y fait rien mais que tous ceux qui ne peuvent vivre sans penser se contentent de se retirer de la société et de se réfugier dans les philosophies de l'acceptation, de la bienveillance et du bien-être individuel, il en sera nécessairement ainsi !

L'acceptation est bien sûr nécessaire, car nous avons tous à accepter, notamment que nous sommes mortels. Seul le Pouvoir souverain s'indigne de la mort et nous assure de l'immortalité, il vient de nous le montrer amplement ! Mais nous devons aussi accepter que nous sommes animaux, mais pas simplement animaux. Accepter notre réalité humaine est accepter une Réalité en développement dont nous revient la Responsabilité.

Je terminerai par un Amen, vu qu'on ne manquera pas de m'accuser de prêcher





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